Edito – mai 2020

Par Hélène Blanc

Humeur du mois

Mercredi 6 mai, nous ne comptons plus les jours. Le calendrier mural bricolé au début du confinement pour l’école est en pause… Le temps passe, chaque journée se ressemble tout en étant différente. Quelques rituels rythment le tout, mais nous ne sommes pas meilleurs en organisation ! Le ménage se fait quand les enfants ne sont pas dans les parages, un petit peu tous les jours, entre une bataille pour habiller l’aînée et faire ranger le dernier …
Intellectuellement c’est difficile, jouer plus d’une heure à être une licorne, ou manger des pâtes de sables… Mais il y a du positif, incontestablement. Cuisiner plus en fait partie, tester des recettes, profiter du jardin … Puis jouer, lire, faire du tri, pour se sentir encore mieux chez soi.

Ce temps suspendu permet de remarquer l’importance d’être bien chez soi, pour être bien en soi. Épurer, trier, ranger sa maison, pour ranger sa tête.

Cela aide à relativiser sur le moment et sur ces propres choix.
Une introspection en nettoyant son chez soi, et en passant du temps en famille.
Définir ce qui est important et le reste…
Prioriser, ses relations aussi…

Parfois, on intellectualise le moment avec milles pensées et parfois un gros ras le bol, juste envie de se vider la tête en festoyant avec des amis. Amis qui manquent, les apéros visios étaient enthousiasmants au début… nouveaux et différents, mais ils ne remplacent pas les vrais rires, et les regards.  otre vie sociale et amicale nous manque. 

Cette « slow life » convient dans sa globalité mais quand arrive les week-ends et le soleil, des envies d’escapades se font sentir. Un simple pique nique au lac de Pareloup, une balade en forêt au Lagast, un café au marché…
Ces petites choses où l’on ne consomme finalement que peu, surtout des lieux et des moments, ce sont ces petites choses qui me manquent le plus. Ce n’est pas de courir dans les magasins, ou à l’autre bout du monde en voyage. Non juste à côté, ensemble…

Cette période aura été étrange, des jours avec et des jours sans, comme les semaines qui s’annoncent. Dans l’incertitude.
Ne pas savoir ce qui est bien ou mal, ce qui est sûr c’est qu’il y a un côté anxiogène à tout cela. Nous essayons de nous préserver des actualités sombres en non stop, et des vies parfaites des réseaux sociaux.

Voir le positif, et attendre patiemment. Penser aux projets de demain qui devront coller à ce bon sens et cet éveil recherché durant cette période. Ne pas se laisser happer dans le tourbillon routinier de nos consommations passées, et acter nos choix pour qu’ils soient encore plus engagés et engageants. Je crois que cela va provoquer un tri, involontaire, mais un tri quand même. Ceux qui vont courir vers leurs vies d’avant et les autres…

Hélène

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