Arrivée depuis début décembre aux Loco-Motivés, la ferme du Bez vous propose chaque mercredi leurs produits laitiers de vache : du lait, tant réclamé, des yaourts et du fromage blanc. Portrait de cette toute jeune équipe aux commandes de la ferme.
Trois jeunes, des frères et sœurs, et un cousin.
Le cadre est posé ! On ne sort pas de la famille dans cette petite ferme, située au lieu dit du Pradel, sur la commune de la Bastide l’Evêque.
Le frère, c’est Florian, installé depuis 2004 sur la ferme familiale avec son père. Après une formation en DUT Agronomie, il a d’abord été contrôleur laitier avant de revenir sur la ferme. Son dada, c’est l’élevage et il a d’ailleurs développé un sens de l’observation de son troupeau assez fin. De formation en formation, il s’est par exemple tourné vers l’homéopathie pour le soin des animaux avant d’utiliser les produits vétérinaires en dernier recours. Aussi, il a cherché à améliorer l’ambiance du bâtiment d’élevage par exemple en limitant les nuisances électromagnétiques dont les vaches sont très sensibles.
La sœur, c’est Amandine, âgée de 34 ans. Après une formation dans le développement durable et l’environnement, elle a travaillé pour une collectivité au nord d’Orléans avant de faire une année en Nouvelle Zélande. A son retour, elle s’inscrit pour suivre un BPREA en maraîchage avant de revenir sur la ferme familiale en 2019.
Le cousin, c’est Aurélien, 26 ans. A la fin de sa formation en Bac pro agricole à la Roque, Aurélien avait un projet d’installation à Rieupeyroux qui n’a pas pu aboutir pour des questions financières. En 2020, il a rejoint ses cousins sur la ferme qu’il connaissait depuis son plus jeune âge.
Contact
- Ferme du Bez - Amandine
- Pradel - 12200 La Bastide l'Eveque
- 06 67 37 41 38
- gaecdubez@gmail.com
Le principe chez eux est que chaque poste de travail puisse être assumé par deux personnes, de manière à ce qu’en l’absence de l’un d’entre eux les activités à la ferme ne soient pas mises en suspens. L’activité à la fromagerie est indispensable au maintien de cette petite structure par exemple : 5 jours de transformation sont nécessaires dans la semaine. Cette polyvalence permet aussi à chacun de prendre du temps libre pour leur famille respective en alternant les week-ends de garde et de prendre des vacances. Ainsi, Amandine et Florian assurent la traite, Aurélien et Florian la transformation. Les garçons mènent à bien les travaux des champs. Enfin, concernant la commercialisation des produits laitiers, Florian et Amandine se chargent de la vente directe sur les marchés et Aurélien a depuis peu pris la responsabilité de mener à bien leur engagement avec les Loco-Motivés.
Les collaboratrices
C’est un tout petit troupeau d’une trentaine de vaches laitières que gèrent donc Aurélien, Amandine et Florian. Oui, vous avez bien lu, seulement une trentaine de vaches à la traite pour 3 associés. Comme quoi, bien valorisée, une petite production peut créer de l’emploi.
Leur troupeau est un peu multicolore ! Au début, lorsque Florian s’est installé avec son père, il était composé à 100% de race holstein. Aujourd’hui, on trouve aussi bien des brunes des Alpes, des holstein toujours mais croisées simmental, normandes, aubrac et jersiaises. Ce choix d’avoir un troupeau quelque peu mixte s’explique par la volonté d’augmenter la rusticité du troupeau et de favoriser la biodiversité de leur génome à l’opposé de ce qui peut se faire au travers des sélections génétiques faites notamment sur les vaches laitières.
Chez eux, le pâturage débute assez tôt dans l’année, dès que le sol et le stade de l’herbe le permettent. Ils utilisent la technique du pâturage tournant dynamique. Quézaco ? Il s’agit de changer entre chaque traite le paddock des vaches pour favoriser la repousse de l’herbe, éviter un piétinement de la parcelle, et ne leur donner que le meilleur… Cette technique demande un travail journalier assez conséquent par la mise en place de clôtures, l’apport d’eau et la transhumance.
Ces petites vaches sont plutôt bien nourries ici. De l’herbe verte, et quand c’est du foin, il sera bientôt issu de leur séchage en grange en construction et qui sera en service pour le printemps à venir ! Le choix d’un tel investissement (bâtiment et matériels nécessaires à cette production onéreux) a été fait pour préserver le goût du lait et s’assurer de la qualité finale des produits en sortie de fromagerie. Le maïs a été arrêté depuis quelques années car en plus d’être une production difficile en bio et sans irrigation, le maïs impacte les qualités gustatives du lait (goût plus fade). Ils donnent encore un peu d’ensilage d’herbe le matin en attendant d’être autonome avec le foin de séchage pour la saison hivernale.
Ces petites vaches sont bien soignées : quand il y en a besoin, elles sont soignées en homéopathie. Florian et Amandine essaient de travailler de plus en plus avec les huiles essentielles notamment pour les mammites des vaches et les parasites externes (tiques, poux).
Et elles sont aussi bien logées l’hiver: la stabulation est recouverte d’un mélange de paille et copeaux de bois. Elles ont donc toujours les pieds au chaud et au sec.
La ferme
Elle est composée de 50ha de SAU, essentiellement de prairies et cultures fourragères. L’autonomie fourragère est d’ailleurs un objectif premier sur la ferme. Et c’était en partie atteint, surtout sur les luzernes et les méteils. Mais la sécheresse de l’été dernier les a contraint à acheter du foin et de la paille. Pourvu que ça ne dure pas.
La ferme est en bio depuis 2016. La transition a été surtout administrative puisque déjà Guy, le père d’Amandine et Florian, était convaincu des méfaits des produits phytosanitaires et n’a jamais au grand jamais distribué de rations à base d’OGM. C’était un agriculteur engagé dans la préservation de la paysannerie, de la terre et a transmis ces valeurs à ses enfants.
Sur une année, c’est environ 180 000 litres de lait qui sont produits sur la ferme. Aujourd’hui, 60% est vendu en circuit long (Sodiaal) et 40% sont transformés à la ferme. Amandine aimerait développer la gamme (yaourts aromatisés) mais ses produits sont toujours à l’essai et cela nécessite des investissements et du temps supplémentaires, donc affaire à suivre …
Les produits transformés sont donc les fromages blancs, les yaourts, la tomme affinée et des lactiques. Ces produits sont vendus sur les marchés de Rodez le mercredi matin. En été, ils installent leur petit stand sur le marché de Baraqueville le dimanche matin, la Fouillade le samedi matin et Sauveterre pour le marché du vendredi soir. L’activité en fromagerie s’est développée notamment grâce à leur association en temps que paysan producteurs avec Saveurs Paysannes situé à Villefranche-de-Rouergue il y a 10 ans. Depuis peu donc, nous sommes ravis de pouvoir les proposer aux Loco-Motivés chaque mercredi.
Le portrait chinois d'Amandine : s'elle était ...
- Une recette préférée : le dessert kiwi crumble de ma moitié
- Un produit coup de coeur aux Loco : on est encore au stade découverte !
- Une couleur :
- Un super héros : mon papa, malgré son fort caractère, je crois être comme je suis grâce (ou à cause) de lui
- Un endroit : le petit pré de mon grand père où paissent de jolies aubrac au bord de l’eau !
- Un animal : choix difficile… ma chienne, mes vaches ou encore mon chat ?!?
Le portrait chinois d'Aurélien : s'il était ...
- Une recette préférée : La pomme de terre revisité avec des lardons et tous les fromages qu’il y a dans le réfrigérateur (de la brebis, de la vache et de la chèvre)
- Un produit coup de coeur aux Loco : On n’en a pas fait le tour
- Une couleur : orange
- Un super héros : Robin des bois
- Un endroit : Au bort de l’eau pour écouter l’eau coulée et entendre la nature!
- Un animal : les chiens pour leur sensibilité et leur gentillesse
Le portrait chinois de Florian : s'il était ...
- Une recette préférée : tiramisu spéculos ananas
- Un produit coup de coeur aux Loco : on n’en a pas encore fait le tour
- Une couleur :
- Un super héros : Zorro
- Un endroit : la vue de la ferme sur les monts du Cantal à l’aube
- Un animal : Nos vaches pour leur singularité, et les chiens en général (mention spéciale à Cannelle, ma première chienne de troupeau/compagnie)