Histoire d’une épidémie – Episode 5

Le confinement vu par César

César est notre voisin de bureau au Jardin. Mais il n’est pas qua ça : expert en tourisme, consultant, formateur, prof d’espagnol, organisateur du festival Puelo Latino, musicien, consommateur au Loco, et sûrement bien d’autres choses encore ! Cette semaine, il vous propose son point de vue de confiné !

Les vrais héros

J’ai souhaité partager notre confinement avec les Loco-Motivés, non par envie d’exposition mais car je suis du côté client, comme beaucoup d’entre vous qui lisez ce blog. Je crois que nos inquiétudes, nos envies, nos nuits d’insomnie se ressemblent et sont rythmées par des courbes exponentielles ou logarithmiques morbides, par des peurs et des flash info, par des annonces ou des silences, par des visio-conférences, des disputes ou des appels avec des amis ou de la famille qui sont loin. Nos confinements sont similaires. On commence à avoir des nouvelles des amis ou des proches qui sont malades, d’autres, peut-être ont eu des décès. 


Un monde inimaginable s’est ouvert à nous. Qui aurait pensé ce noël 2019 que trois mois plus tard nous serions enfermés ? Transis par un ennemi minuscule ? Mais on est là et ce confinement, notre confinement, ne doit pas seulement servir à nous éloigner de la maladie. Il pourrait servir à nous rapprocher de l’essentiel.


Nous sommes surpris par ces instants où nous voyons les infos, et que l’on voit ce qui se passe ailleurs, loin de nos campagnes. Des soignants qui se font rejeter de leurs immeubles car des voisins ont peur que cela leur ramène la maladie, des cas de racisme, d’incivilités entre autres. On dit que dans des moments comme celui-ci la vraie nature humaine ressurgit. 


Cependant, d’autres images arrivent aussi. La nature autour de nous qui est majestueuse et ici en Aveyron, l’air sent encore plus doux, plus propre. Le soleil et la neige qui rythment les images qui passent par nos les fenêtres, un peu du froid et beaucoup de chaleur humaine quand on voit que les soignants, des pompiers, les agriculteurs et les personnes qui font la distribution se font féliciter par leur travail, qu’on revient à l’essentiel, quand on voit véritablement la valeur du travail silencieux, constant et désintéressé des personnes qui nous font vivre. 


Je ne souhaite faire une diatribe du monde de demain car pour l’instant celui qui nous inquiète c’est celui d’aujourd’hui. Mais, cet instant de respiration, cette opportunité inouïe et unique doit nous interpeller sur la manière dont nous vivons, sur la chance que nous avons, sur les personnes qui comptent, et de l’avenir que nous aimerions construire. On a des pistes, et des lumières qui pourraient éclairer ce nouveau chemin que nous allons prendre ensemble, car nous tous on devra parcourir ce chemin incertain. Mais regardons les lumières qui nous guident : la consommation locale et moins gourmande en ressources carbonées, le retour à la nature et aux sources, la considération du travail des producteurs agricoles et des commerçants de proximité, les liens sociaux et leur importance, du contact humain -qui fait si peur maintenant- et des nouvelles formes de travaille, consommer, étudier et vivre.


Le monde du demain nous le construisons aujourd’hui. Peut-être ce monde devrait être un peu plus local, et motivé par un nouvel élan où l’on ne répète pas les erreurs du passé. Un grand merci aux bénévoles, aux salariés et aux producteurs des Loco-Motivés. On voit ici les vrais héros.

César

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